Le but de notre travail est de faire le point sur les aspects cliniques et thérapeutiques des pyothorax.
Notre étude était rétrospective incluant 172 cas de pyothorax tuberculeux et non tuberculeux opérés entre 2010 et 2016. Les pyothorax postopératoires non pas été pris en compte dans le cadre de cette étude. Les paramètres étudiés concernaient essentiellement l’âge, le sexe, les antécédents, la présentation clinique, la prise en charge préopératoire, la chirurgie, et l’évolution postopératoire.
Il s’agissait de 110 hommes et 67 femmes, sex-ratio : 1,6. L’âge moyen était de 32,11 ans. Le tableau clinique était dominé par un syndrome pleural dans 56 % des cas, des signes d’imprégnation tuberculeuse dans 44,1 % des cas, un mauvais état général dans 24,7 % des cas, et une déformation thoracique dans 11,8 % des cas. Une préparation pré-opératoire faite d’un drainage thoracique, d’une bi-antibiothérapie, et d’une kinésithérapie respiratoire était réalisée chez 90 % des cas. Le côté droit était concerné dans 55,8 % des cas, le côté gauche dans 44,1 %. La TDM thoracique réalisée chez tous les patients objectivait une pachypleurite dans tous les cas, un pyothorax cloisonnée dans 83,1 % des cas, et un pyothorax en cavité libre dans 10,4 %. Les pyothorax tuberculeux représentaient 54 % des cas, ceux par rupture intrapleurale d’un kyste hydatique pulmonaire dans 10,4 % des cas, d’origine parapneumonique dans 5,2 % et post-traumatique dans 4,06 %. L’origine était indéterminée dans 26,16 %. La thoracotomie postérolatérale était réalisée chez tous nos patients. La libération du poumon se faisait à travers le plan extrapleural dans 94 % des cas, avec une poche pleurale vide de pus dans 79,4 %des cas, et une décortication pleuropulmonaire réalisée chez tous les cas. Une résection atypique était associée dans 4,3 % des cas et une périkystectomie dans 13,9 % des cas. Les suites opératoires étaient simples dans 79,6 % des cas. Les principales complications postopératoires étaient une fuite aérienne prolongée dans 16,7 %, une atélectasie dans 4,5 %, une infection de la paroi dans 6,5 %, et un hémothorax redrainé dans 3,2 % des cas. Le suivi moyen était de 2,5 ans.
La tuberculose demeure l’étiologie la plus fréquente dans notre contexte. La chirurgie reste le seul traitement efficace. Cependant, la préparation préopératoire joue un rôle important pour diminuer la morbi-mortalité de cette pathologie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.